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On refait le film !
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  • On refait le film avec une mauvaise foi pas possible ! Le septième art dans toute sa diversité. Critiques, jeux, analyses en images, débats, échanges d'idées. Du cinéma pour le plaisir et la réflexion...
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19 décembre 2005

CASABLANCA de Michael Curtiz (1942)

Avec :

Humphrey Bogart, Ingrid Bergman, Paul Henreid, Claude Rains, Conrad Veidt, Sydney Greenstreet, Peter Lorre, S.Z. Sakall, Madeleine LeBeau, Dooley Wilson, ...

Synopsis

En pleine tourmente de la Seconde Guerre Mondiale, des milliers de réfugiés fuyant le joug hitlérien en Europe, affluent à Casablanca dans l’espoir d’obtenir un visa pour les Etats-Unis et la liberté. Le Major Strasser (Conrad Veidt), important dignitaire allemand, arrive en ville pour enquêter sur l’assassinat de deux émissaires nazis ; il demande pour son investigation l’aide du capitaine Renault (Claude Rains), chef de la police locale vichyssoise. La solution de cette énigme ne peut se trouver qu’au Café Américain où se presse chaque soir une foule cosmopolite et bigarrée et dont le propriétaire (Humphrey Bogart) est un ancien opposant aux fascistes en Ethiopie et en Espagne. Miné par un chagrin d’amour, Rick est devenu un homme amer, désenchanté et opportuniste qui affecte désormais un complet détachement vis-à-vis de la situation internationale : il peut à la fois laisser se dérouler dans son établissement tout un tas de trafics et ne pas lever le petit doigt pour empêcher l’arrestation du meurtrier des soldats allemands. L’arrivée d’Ilsa (Ingrid Bergman), la femme qu’il avait aimée avant l’occupation de Paris par l’armée ennemie et qui l’avait quitté brusquement, en remuant de vieux souvenirs, va le faire sortir de sa ‘léthargie humaniste’ ; il se réengage dans la bataille livrée contre les nazis. En effet, Victor Laszlo (Paul Henreid), le mari d’Ilsa, n’est autre qu’un chef réputé de la Résistance, échappé d’un camp de concentration et qui souhaite rejoindre les Etats-Unis. Rick fera tout pour favoriser la fuite du couple préférant sacrifier son amour pour se battre de nouveau aux côtés des alliés…

Mon avisanimation_casablanca

Tourné en plein cœur de la Seconde Guerre Mondiale,  ce film veut avant tout combattre la pensée nazie.  Une œuvre de circonstance, en plein feu de la seconde guerre mondiale, tournée dans une perspective propagandiste en faveur de l’interventionnisme militaire et politique des Etats Unis dans le conflit mondial.

Pour nourrir l’idée de propagande, le scénario utilise la fibre idéaliste.  « Nos petits problèmes personnels ne pèsent pas lourd dans la balance au milieu de tout ce gâchis », réplique Humphrey Bogart à Ingrid Bergman.  Le récit s’axe autour de l’idéalisme porté à son plus haut degré, avec le sacrifice de soi-même pour une cause noble, dans l’amour de son prochain et du monde dans lequel il vit.  Rick, le personnage interprété par Bogart, finira d’ailleurs par sacrifier l’amour de sa vie au profit de la lutte pour un monde libre.  Idem pour le personnage de Laszlo interprété par Paul Henreid qui est lui, complètement intégré à ces notions de sacrifice et d’idéalisme.  La scène où il contre un chant nazi par la Marseillaise représente concrètement cette notion idéaliste du sacrifice de soi qui s’avère être un véritable suicide pour la grande cause.  Difficile de croire à ce genre de scénario sauf si l’on se remet dans le contexte historique et dans l’idée de propagande qu’il véhicule.  A l’époque, ce récit devait toucher la corde sensible et émotive du spectateur de plein fouet.  On peut aisément imaginer l’émotion du spectateur de l’époque à l’écoute de l’hymne guerrière de la Marseillaise. 

casagifs« Casablanca » se caractérise également par sa volonté de s’immiscer dans plusieurs genres cinématographiques en travaillant parallèlement les notions d’action, de suspense, de psychologie et de romantisme.  De ce point de vue, Michael Curtiz réussit à mélanger les genres tout en gardant la cohérence et l’harmonie narrative, ce qui n’est pas simple, surtout si l’on se réfère à la date du tournage du film.  La mise en scène proposée par Michael Curtiz très classique, n’en demeure pas moins très élégante, fluide et cohérente.

On notera également une certaine audace dans une volonté de transgression du « politiquement correct » des années 40, avec par exemple le personnage du capitaine Renault interprété par Claude Rains, collaborant avec les nazis et qui n’est pas puni d’une manière ou d’une autre à la fin du film.  Egalement le personnage d’Ingrid Bergman qui tombe dans les bras de Bogart tout en ne sachant pas très bien si son mari est en vie ou non.  Pour finir, c’est également la première fois que le cinéma américain proposait un rôle de premier plan pour un comédien noir, ici dans le personnage du pianiste Sam, interprété  par Dooley Wilson.

On pourra regretter que le rôle du capitaine Renault n’ait pas été offert à un comédien français dans un but coulcasad’authenticité et de crédibilité.  On pourra également regretter la séquence de flash back avec Bogart et Bergman à Paris, totalement inutile pour la compréhension, et qui finalement alourdit le propos. Le romantisme appuyé qui se dégage de cette séquence ne fait pas non plus dans la finesse.  De mon point de vue, tout le côté romantique du film est d’ailleurs d’un classicisme à pleurer, très daté, qui va même jusqu’à discréditer le jeu des comédiens principaux.

En conclusion, je dirais un film très largement surestimé, qu’il faut juger dans son contexte historique pour y trouver une quelconque crédibilité.  Pour ma part, la pilule passe difficilement.  Je préfère de très loin le décalage offert par le burlesque de Chaplin dans « Le dictateur », tourné deux avant « Casablanca
».
 

Galerie de personnages et distribution

pdvd_0029Rick Blaine

par Humphrey Bogart

Patron du night club le plus courru de Casablanca, cet homme secret au passé obscur est un individualiste farouche, qui ne se mouille pour personne.

pdvd_0099Ilsa

par Ingrid Bergman

Dans le chaos de la seconde guerre mondiale, elle débarque à Casablanca avec son époux, héros de la résistance.

pdvd_0078Victor Laszlo


par Paul Henreid (On a pu voir ce comédien dans "La folle de Chaillot", "Les 4 cavaliers de l'apocalypse", "Goodbye Mr Chips")

Il débarque chez Rick avec sa femme Ilsa pour recevoir des papiers.  C'est un héros de la résistance.

pdvd_0087Capitaine Renault


par Claude Rains(On a pu voir ce comédien dans "Lawrence d'Arabie", "Les enchainés", "Le fantôme de l'opéra", "L'aigle des mers", "Mr Smith au sénat", "Les aventures de Robin des bois")

Représentant du gouvernement de Vichy, il fait arrêter Ugarte.

pdvd_00610Major Strasser


par Conrad Veidt (On a pu voir ce comédien dans "Nazi agent", "Le voleur de Bagdad", "J'étais un espion", "Le cabinet des figures de cire", "Le cabinet du dr Caligari")

Un sous fifre d'Hitler qui fait tout pour arrêter Victor Laszlo.

pdvd_00312Signor Ferrari


par Sydney Greenstreet (On a pu voir ce comédien dans "Marchands d'illusions", "The verdict", "Les conspirateurs", "Le masque de Dimitrios", "Le faucon maltais")

Il tient également un établissement dans "Casablanca".

pdvd_00112Ugarte


par Peter Lorre (On a pu voir ce comédien également dans "Jerry souffre-douleur", "Cinq semaines en ballon",  "Le tour du monde en 80 jours", "20000 lieues sous les mers", "Arsenic et vieilles dentelles", "M le maudit")

Il se fait arrêter chez Rick

pdvd_0104Carl


par S.Z. Sakall (On a pu voir ce comédien dans "Le diable s'en mêle")

Personnage au bon coeur, il travaille chez Rick

pdvd_00410Yvonne


par Madeleine LeBeau (On a pu voir cette comédienne dans "Angélique, marquise des anges", "Huit et demi", "Cadet-rousselle")

Ex de Rick, elle reste amoureuse de lui et vient boire son chagrin dans son établissement.

pdvd_00016Sam

par Dooley Wilson (La spécialité de cet acteur afro-américain était pourtant la batterie. Dans Casablanca, il ne fait que semblant de jouer du piano. L'acteur devait copier les mouvements de main d'Elliot Carpenter qui interprétait les vrais morceaux derrière un rideau. Dooley Wilson tournera plusieurs films par la suite parmi lesquels la comédie musicale "Symphonie magique")

Pianiste chez Rick jouant "As time goes by", l'air
qui, selon certains, a fait entrer Casablanca dans la légende

pdvd_0123Annina Brandel

par Joy Page (On a pu voir cette comédienne également dans "La dame et le toreador")

Elle vient supplier Rick de sauver son mari

pdvd_0133Emil

par Marcel Dalio (On a pu voir ce comédien dans "Les aventures de Rabbi Jacob", "La 25è heure", "Lady L", "Cartouche", "Le monocle noir", "Sabrina", "Les hommes préfèrent les blondes", "La règle du jeu")

Le croupier qui triche pour aider le mari d'Annina Brandel

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Commentaires
B
Tu sais tout le bien que je pense de ce film, donc je ne vais pas me répéter ;p<br /> <br /> Comme dirait Charlie Kauffman : "le meilleur scénario de tous les temps" :D<br /> <br /> La beauté de Bergman, la gueule de Bogart, le "play it again Sam"... Ah là là là là là...
T
Casablanca fait bien évidemment parti des monstres du cinéma que chacun devrait avoir vu selon tous les échos. Malheureusement, je ne l'ai pas vu et du fait que je ne sois pas fan des vieux films, j'ai du mal à me laisser tenter.<br /> <br /> @ +++<br /> <br /> cine-world.sky
C
oK pour le mail cousin, je comptais de toute façon le faire ;-))))))
M
:) Excellent, lol. Je t'ai dis, de rien cher cousin, c'est tout à fait normal:)<br /> Par contre tu m'enverras juste un mail pour me dire si c'est bien arrivé!<br /> ++
C
Heureusement que tu as mis un "t", sinon il risquait de ne jamais arriver !!!<br /> <br /> Encore un grand merciiiiiiiiiiiiiiiiiii !!!!<br /> <br /> Je suis tout excité, tu peux pas savoir comme je ralais à la Fnac de ne pas le trouver !!!!!
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