LES INCORRUPTIBLES de Brian de Palma (1987)
Synopsis
1930, à Chicago. La loi sur la prohibition a donné naissance à un vaste trafic d'alcool. Al Capone (Robert de Niro) règne en maître dans ce domaine, et fait régner la terreur. Un policier du Ministère des Finances, Eliot Ness (Kevin Costner), décide de s'attaquer à lui. Mais sa première intervention se solde par un fiasco complet. Capone est parfaitement renseigné grâce à ses informateurs copieusement payés. Un jour, Ness fait la connaissance d'un simple flic, Malone (Sean Connery). Impressionné par sa droiture, il lui demande de travailler à ses côtés. George Stone (Andy Garcia), un excellent tireur, est recruté également. Aidés d'un modeste comptable, Oscar Wallace (Charles Martin Smith), Ness et ses amis commencent à s'attaquer directement aux dépôts et livraisons faites à Capone, ce que personne n'avait osé faire avant lui...
Mon avis
Brian de Palma offre sa vision en retouchant à la célèbre série TV avec une certaine réussite. Ce metteur en scène, très prolifique et sans grande personnalité, réussit presque toujours ses films, sans atteindre des sommets. Pour ces « incorruptibles », c'est encore le cas. Bon rythme et récit bien structuré par David Mamet avec jusque ce qu'il faut de rupture dramatique pour garder l'attention du spectateur. Mais ce que est très spécifique à ce réalisateur, c'est l'hommage qu'il rend à ses illustres prédécesseurs dans la plupart de ses films. Par exemple, dans « Mission impossible », c'était « 2001 » de Kubrick auquel il était rendu hommage. Ici, dans la gare centrale de Chicago , un très long hommage au « Cuirassé Potemkine » d'Eisenstein, dans ce qui apparaît dans la séquence la plus réussie du film, avec une séquence dans lequel les plans somptueux rivalisent de somptuosité. Côté comédiens, il faut bien avouer que De Niro fait de l'ombre à tout le monde, dans une interprétation parfaite de Capone. Il pousse son perfectionnisme jusqu'à se procurer des dessous en soie chez le même fournisseur qu'Al Capone ! Eh oui, Bobby the Greatest ! A cet égard, on aurait peut-être préféré que le scénario lui laisse davantage de place dans une écriture un peu plus nuancée. Avant tout, du cinéma spectacle, mais très bien ficelé avec quelques audaces remarquées : « Et maintenant que la Prohibition a été abolie Monsieur Ness, qu'allez-vous faire ?". Réponse d'Eliot Ness : "Boire un verre ".