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On refait le film !
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  • On refait le film avec une mauvaise foi pas possible ! Le septième art dans toute sa diversité. Critiques, jeux, analyses en images, débats, échanges d'idées. Du cinéma pour le plaisir et la réflexion...
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2 décembre 2007

BLUE STEEL de Kathryn Bigelow (1989)

Avec Jamie Lee Curtis, Ron Silver, Clancy Brown, Elizabeth Peña, Louise Fletcher, Philip Bosco, Kevin Dunn, Richard Jenkins, Markus Flannagan, Mary Mara, Skipp Lynch, Tom Sizemore

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Megan Turner, jeune policier, se voit suspendue de ses fonctions pour excès d'émotivité. En effet, confrontée à un hold-up à main armée lors de sa première ronde de nuit, elle abat l'agresseur sans remarquer qu'une main anonyme a subtilisé quelques minutes après le drame l'arme du malfaiteur. Cependant, une rencontre fortuite avec un élégant agent de change permet à Megan de voir à nouveau la vie en rose. Quelques temps plus tard, une série de meurtres est commis à l'aide de balles de Magnum sur lesquelles l'assassin a gravé le nom de la jeune femme...

Mon avis

Un film réalisé par une femme racontant l’entrée d’une femme dans la police.  Rien que pour ça, le film est unique en son genre.  Clairement, la réalisatrice s’intéresse de très près à l’intégration des femmes dans un milieu dit machiste. Une femme derrière la caméra avec une actrice en tête d’affiche, ce n’est pas très courant dans le cinéma américain. Kathryn Bigelow,  pionnière en quelque sorte, démontre qu’une femme peut diriger toute une équipe de cinéma et réaliser de très bons films.  « Blue steel », matérialisation symbolique et cinématographique de cette lutte des femmes au sein d’une société encore et toujours dominée par le mâle.  Un scénario qui ne trompe pas sur les intentions de l’actrice avec cette intégration difficile d’une femme dans le milieu policier, étroit d’esprit, souvent phallocrate et peu enclin à voir une femelle tenter de s’immiscer en son cercle.  Il faut voir Jamie Lee Curtis, parader dans les rues, le sourire aux lèvres, fières comme un paon lorsqu’elle réussit à décrocher le fameux permis de tuer !  La suprématie du mâle, engendré par l’héritage des civilisations, elle ne veut plus en entendre parler.  Le film se situe au début des années 90, à une époque où les mœurs changent du tout au tout, surtout dans le rapport hommes/femmes.  Le film situe très bien ce changement de mœurs, avec la comparaison entre la mère et la fille, Louise Fletcher et Jamie Lee Curtis, la première battue par un mari autoritaire (Philip Bosco), et la seconde se battant comme une tigresse pour tenter de s’émanciper d’un père indigne.  La réalisatrice utilise comme parabole de cette suprématie du mâle à abattre, l’arme à feu, symbole du mâle par excellence.  Cet acier bleu (Blue Steel), cet acier froid, et cette fascination morbide qu’elle suggère pour de nombreux mâles en mal de puissance.  Cet acier tueur, pour combler l’impuissance.  La mise en scène de Bigelow, très virile, rythmée, suberbement photographiée parvient à tenir ce thriller policier en haleine, avec une Jamie Lee Curtis au sommet de sa forme, nuancée de force et de faiblesse.

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