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On refait le film !
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  • On refait le film avec une mauvaise foi pas possible ! Le septième art dans toute sa diversité. Critiques, jeux, analyses en images, débats, échanges d'idées. Du cinéma pour le plaisir et la réflexion...
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27 novembre 2005

LE BAL de Ettore Scola (1983)

Avec : Christophe Allwright, Aziz Arbia, Marc Berman, Régis Bouquet, Chantal Capron, Martine Chauvin, Liliane Delval, Francesco De Rosa, Rossana Di Lorenzo, Étienne Guichard, Raymonde Heudeline, Arnault LeCarpentier, Olivie Loiseau, Nani Noël, Jean-Claude Penchenat, Jean-François Perrier, Anita Picchiarini, François Pick,

Synopsisanimation_le_bal

Des hommes et des femmes se retrouvent dans une salle de bal construite dans les années 30. Grâce à des photos, ils se souviennent du passé. Cinquante ans d'histoire vont défiler sous l'égide de la danse : Le Front populaire, la Guerre de 40, la Libération, Mai 68...

Mon avis

Pour Scola, "Le bal", est un film muet dont les dialogues existent au travers des sourires, des mouvements, des musiques. 

Une audace incroyable, presque insensée, d’adapter ce spectacle théâtral, avec un lieu unique, aucun dialogue et uniquement de la musique comme décor sonore.  Un pari fou que seul un maître du septième art pouvait réussir.  Le résultat dépasse tous les espoirs : le réalisateur parvient à créer une œuvre universelle proposant un demi siècle d’Histoire d’un point vue inédit, mélangeant habilement le sourire et la gravité, comme dans ses films précédents.

Des hommes et des femmes dans une salle de bal, qui voient défiler les années devant eux, avec leur drame et leur plaisir, au gré des modes musicales en mouvement. Des chansons qui passent de mode en mode, rappelant de grands moments d’Histoire, génératrices de souvenirs et de nostalgie. Les couples se forment puis se détruisent pendant que l’histoire, elle, se tisse irrémédiablement.

Scola, le cinéphile passionné, qui tourne en décor unique dans les studios de Cinecittà.  L’occasion ou jamais pour le metteur en scène de rendre hommage au muet et aux pionniers du septième art comme Chaplin, Fred Astaire et Ginger Rogers, Gabin, etc.

Coté technique et mise en scène, Scola aura complètement fait oublié le problème du décor unique et de l’immobilisme qui peut en découler.  Par un montage et des mouvements de caméra subtils, des musiques récurrentes, des teintes de couleurs différentes, Scola parvient à donner du mouvement en permanence et éviter complètement l’alebal3spect théâtral.  Grâce à la magie de sa caméra, la salle de bal devient une entité vivante et véritable vedette du récit.

« Le bal » connaît un vif succès auprès du public et des critiques, raflant trois Césars et une nomination à l’Oscar du meilleur film étranger.  Impossible de faire plus original que ça !

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Commentaires
R
J'ai encore l'air bête car j'ai pas vu ce film, encore un de plus ... faut dire que les vieux films c'est pas trop mon kiff. @++++<br /> <br /> ==> steevestifler.skyblog.com
L
Scola est un génie.
T
Ca fait longtemps. Je garde le souvenir d'u film étrange, qu'on ne peut pas classer dans une catégorie. Il faudrait le revoir...
M
Bravo Elminster, dur de déclarer plus sa flamme à ce film, après ce que tu as dit...Bravo :)
E
Un pur chef-d'oeuvre, une prouesse. Peut-on filmer la grande et la petite histoire du monde filmée dans un huis-clos ? Oui, Scola l'a fait. Il a filmé dans ce huis-clos la grande histoire, celle qu'on relate dans les livres, avec ses guerres, avec la collaboration, avec ces femmes qui attendent le retour du guerrier, avec ces guerriers qui rentrent amputés... Scola a filmé dans ce hui-sclos la petite histoire aussi, celle des hommes et des femmes qui sont de moins en moins ensemble, valsant hier deux à deux, main dans la main, swingant chacun pour soi aujourd'hui, dans ces formes de danse individuelles, danseurs plus libres, mais plus seuls. Un pur chef-d'oeuvre, je le répète.
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