L'HOMME DE LA RUE de Frank Capra (1941)
Avec Gary Cooper, Barbara Stanwyck, Edward Arnold, Walter Brennan, Spring Byington, James Gleason, Gene Lockhart, Rod La Rocque, Irving Bacon, Regis Toomey, J. Farrell MacDonald, Warren Hymer, Harry Holman, Andrew Tombes, Pierre Watkin,
Synopsis
Furieuse d'être licenciée, une journaliste (Barbara Stanwick) invente et publie en dernière page de son journal une lettre de désespoir signée John Doe qui annonce qu'il va commettre à Noël un « suicide politique » pour protester contre la misère...
Pensées subjectives
Frank Capra croyait au rêve américain, avait foi en l'homme et en sa capacité à triompher des injustices tout en restant vertueux. Ces thèmes sont omniprésents dans l'oeuvre du cinéaste qui s'intéresse avant tout aux gens ordinaires et à leurs problèmes. Capra, plus que quiconque, réussit à transcender le malheur humain, la perte de confiance en soi, pour faire triompher le règne de l'amour. « L'Homme de la rue » est le troisième film de Frank Capra à traiter du suicide comme par exemple dans le merveilleux « La vie est belle » (It's a wonderful life). Sûr qu'un film de Capra pourrait redonner espoir au dépressif le plus profond, car chez ce cinéaste, rien n'est jamais perdu. Tant qu'on a des amis, tant qu'il y a de l'amour, le combat continue. Dans tous les cas chez Capra, un combat de David contre Goliath et dans ce film plus précisément, un combat contre le fascisme. « L'homme de la rue » est également la deuxième coopération du cinéaste avec Gary Cooper après « L'Extravagant Mr. Deeds » (Mr. Deeds Goes to Town), même si j'aurais préféré de très loin, James Stewart, mille fois plus touchant. Coté acteur, le bonheur provient du second rôle Edward Arnorld, d'un charisme extraordinaire, et qui réussit à imposer un silence en un claquement de doigt. Et puis, cerise sur le gâteau, Barbara Stanwick, belle et énergique, avec une puissance de jeu digne des plus grandes.
Frank Capra : « Le cinéma est une maladie. Lorsqu'il atteint votre sang, il devient vite l'hormone numéro 1 ; il supplante les enzymes, commande la glande pinéale, joue avec votre psyché. Comme avec l'héroïne, le seul antidote au cinéma est.... le cinéma ».