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On refait le film !
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  • On refait le film avec une mauvaise foi pas possible ! Le septième art dans toute sa diversité. Critiques, jeux, analyses en images, débats, échanges d'idées. Du cinéma pour le plaisir et la réflexion...
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6 juillet 2005

BLADE RUNNER de Ridley Scott (1982)

Avec Harrison Ford, Rutger Hauer, Sean Young, Edward James Olmos, M. Emmet Walsh, Daryl Hannah, William Sanderson, Brion James,

blade_runnerSynopsis

Deckard (Harrison Ford) est un blade runner, un policier dont la mission est de trouver et de tuer les réplicants qui se trouvent sur terre. Les réplicants sont des êtres artificiels créés par la Tyrell Corporation pour le travail sur d'autres planètes et leur présence sur terre est strictement interdite d'où le rôle des blade runners. Malgré cette interdiction, six réplicants se révoltent et reviennent sur terre. Leur but est de faire allonger leur vie puisque celle-ci est préprogrammée pour une durée maximale de quatre ans. Deckard chassera les réplicants mais tombera aussi amoureux d'une autre, Rachael (Sean Young), celle-ci sous la garde personnelle de leur créateur, le docteur Tyrell (Joe Turkel). Au cours de sa chasse, Deckard apprend à être humain en chassant Roy Batty (Rutger Hauer)....

kuqhmqkbnmlkqMon avis

Basé sur le roman « Do Androids Dream Of Electric Sheep (Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ?) » de Philip K. Dick, « Blade Runner » est une perle rare du cinéma d'anticipation et de science-fiction malgré le fait que la fin du film ne soit pas conforme à la volonté de Ridley Scott. Les décideurs de Warner Brothers imposèrent en effet une fin plus heureuse. Une démarche vaine puisque le film fut un échec commercial. Ce n'est que plus tard, lors de la sortie vidéo, que le film connut un impact considérable sur le public, grâce à certaines critiques qui parlèrent du film comme un véritable chef-d'oeuvre. Une sortie vidéo appelée "Blade Runner : Director's Cut", qui élimine le happy end. C'est bien sûr cette version-là qu'il faut voir absolument car Ridley Scott voulait justement une ambiance sombre, un ton chaotique, lugubre, désespéré, aussi bien dans le récit que dans les images. liqgulkbv

Techniquement, le film bénéficie de la nouvelle trouvaille du numérique qui vient de naître dans le septième art. A l'époque, ce film est ce qui se fait de mieux en matière d'effets spéciaux en dépassant ce que venait d'offrir « L'empire contre-attaque » deux ans plus tôt. Cela donne des images somptueuses de Los Angeles en 2019, avec ses panneaux publicitaires omniprésents, où coexistent des immeubles délabrés et high-tech, projetant intelligemment et de manière crédible les caractéristiques des villes du futur, et pour la première fois un univers cyberpunk dans le septième art. Ridley Scott bénéficie également de l'apport de la musique de Vangelis, compositeur grec, qui joue un rôle majeur dans l'atmosphère particulière que procure le film.

liqughmlkqhvbmDans son début de carrière, Ridley Scott semble être le nouveau messie du septième art avec les réalisations de « Duelliste » et de « Alien », qui révolutionne chaque fois le genre dans lequel ces films s'inscrivent. Avec « Blade Runner », il confirme une nouvelle fois. On sait que par la suite, ce metteur en scène ne confirmera pas tout à fait malgré de grandes réussites comme « Gladiateur » ou « Thelma & Louise ». Un talent immense, un sens incroyable du récit et du public, un touche à tout efficace, malgré un manque évident de personnalité.qmlhivbl_qbn_lb

Mais avant toute chose, ce qui fascine dans ce chef-d'oeuvre, c'est ce questionnement sur la durée, le sens et la légitimité de la vie comme indique cette dernière paroles de Roy (Rutger Hauer, extraordinaire !), « chef » des Réplicants , d'une poésie rare et profondément touchante : "J'ai vu tant de choses que vous humains, ne pourriez pas croire. J'ai vu de grands navires en feu surgissant de l'épaule d'Orion. J'ai vu des rayons fabuleux, des rayons w_lhwjbjC, briller dans l'ombre de la porte de Tannhauser. Tous ces moments se perdront dans l'oubli, comme les larmes dans la pluie. Il est temps de mourir." Egalement une oeuvre d'un profond humanisme avec cette réplique de Deckard en voix-off : "Peut-être qu'en ces derniers instants il a aimé la vie plus que jamais. Pas seulement sa vie, celle des autres, la mienne..." Et pour finir, un magnifique questionnement sur la relation entre le créateur et sa créature, qui donne toute la profondeur et la richesse à un des plus grands films de science-fiction et d'anticipation de tous les temps !

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